Equipe: Dan Kwan, Daniel Scheinert, James Hong, Jamie Lee Curtis, Ke Huy Quan, Michelle Yeoh, Stephanie Hsu
Durée : 139’
Genre: Film de science-fiction
Date de sortie: 20/07/2022
Cotation:
Si vous avez manqué le début:
Evelyn Wang, immigrée chinoise, tient une blanchisserie en famille. Elle gère la paperasserie mais aussi le quotidien: les problèmes avec son père, son mari ou encore sa fille, Joy...
Notre critique:
Et si nous n’étions pas le seul univers, et si nous avions des copies de nous-mêmes dans des variations de notre propre univers? Mis au goût du jour depuis les films du MCU, le multivers est devenu désormais (et hélas) notre quotidien au cinéma sans pour autant nous avoir proposé des scénarios un peu originaux.
En tout cas, c’était avant les « Daniels », deux copains scénaristes, réalisateurs, Dan Kwan et Daniel Scheinert, qui se sont fait une belle réputation en video clips et qui ont commis en 2016 une sorte d’OVNI ciné nommé SWISS ARMY MAN (prix du 7e Parallèle au BIFFF en 2017) avec Paul Dano et Daniel Radcliffe. Car ces deux dingues de l’image et du scénario bien ficelé nous embarque avec EVERYTHING EVERYWHERE ALL AT ONCE dans des univers potentiels, sorte de choix entre les cordes du destin d’une immigrée chinoise dépassée par sa vie.
Si le fil conducteur du film est bien sûr cette femme débordée qui ne comprend plus ni son père, ni son mari, ni sa fille, il est clair aussi que ce qui en fait son charme est la façon d’aborder le sujet des « Daniels ». Cette idée de rendre possible l’interaction entre les destinées de la famille confère au film toute son originalité.
Au départ prévu pour être un rôle masculin confié à Jacky Chan, le rôle d’Evelyn bénéficie ici du charme et du talent en art martiaux de Michelle Yeoh qui avec quelques compères comme James Hong (BIG TROUBLE IN LITTLE CHINA) ou Jamie Lee Curtis en agent de l’IRS!
Divisé en 3 parties (Everything, Everywhere et All at Once), le film des deux réalisateurs américains est un étalage de maestria d’effets spéciaux et de sauts d’un univers à l’autre. Parfois (trop) touffu, EVERYTHING EVERYWHERE ALL AT ONCE nécessiterait bien une deuxième vision pour être certain des tenants et des aboutissants du scénario. Mais qui s’en plaindra?