Basé sur une histoire vraie et quelques livres sur le sujet -un moment de cafouillage sur le sommet le plus haut du monde- EVEREST est aussi un vrai film catastrophe dans la pure tradition du terme et surtout dans sa mise en scène et son fonctionnement. On y retrouve ainsi la présentation des personnages, leurs forces et faiblesses, la montée en suspense, tout ce qui permet la montée en puissance de l’empathie du spectateur.
Et comme pour tout film spectacle au sens propre du terme, EVEREST bénéficie d’images époustouflantes, hautes en couleurs, dignes de la dimension du personnage principal: le mont Everest lui-même.
Pour magnifier cet exploit mais aussi cette mise en garde sur la puissance et les dangers de la montagne, la production a mis les petits plats dans les grands pour réaliser un film en 3D et pour jouer sur des effets spéciaux visuels chocs (notamment les simulations des tempêtes et des conditions extrêmes).
Si la pléiade d’acteurs, avec Jason Clarke (TERMINATOR GENISYS, ZERO DARK THIRTY) et Jake Gyllenhaal (ENEMY, PRISONERS) en tête, donnent corps aux personnages et si le réalisateur islandais Baltasar Kormákur est l’homme de la situation, EVEREST souffre malgré tout, non pas du mal de l’altitude, mais du mal du film catastrophe. Ne parvenant pas à renouveler le genre et en utilisant (presque) tous les clichés, le film ne finit par être que film spectacle de plus où la technicité tente de nous faire oublier le classicisme de l’objet cinématographie.
A noter que la 3D de ce film bénéficiera à merveille de la nouvelle technologie Laser Ultra de chez Barco dans les salles qui en sont équipées. Cette technologie offre à la fois une lumière étonnante pour les films 3D et un système de son Dolby immersif à 360 degrés, de quoi vous immergez au sommet de l’Everest…