Deuxième film de Pierre Godeau, EPERDUMENT est très librement adapté d’un roman “Défense d’aimer”, histoire autobiographique de l’écrivain Florent Gonçalves, directeur de prison tombé éperdument amoureux d’une de ses détenues.
Très librement, car EPERDUMENT ne s’appesantit pas vraiment sur le réalisme de l’histoire, ni sur le démontage du fait divers, mais beaucoup plus sur l’histoire de sexe et d’amour que vivent deux être dans un milieu qui ne favorise pas vraiment ce type de relation, surtout entre directeur et prisonnière.
Malheureusement, en évitant toute description détaillée du monde carcéral et du fait divers, EPERDUMENT se complet dans un scénario “sexplicite » dans lequel s’épanouit bien sûr une Adèle Exarchopoulos qui, depuis LA VIE D’ADELE, a montré que les scènes nues ne la dérange pas et dans lequel un Guillaume Gallienne casse un peu son image de douceur et de sociétaire de la comédie-française.
Très démonstratif, EPERDUMENT bouscule aussi par moment la vraisemblance au profit de son histoire d’amour impossible, rendant assez difficile l’empathie du spectateur pour une histoire basée sur un fait divers. L’introduction de séquences oniriques dans le récit rajoute encore une couche à cet étonnant mélange des genres qui au fil du récit rend les choses de plus en plus difficile à croire…