CINEMA PARADISO: compositeur Ennio Morricone. Réalisateur: Giuseppe Tornatore. Le second avait toutes les raisons de parler du premier qui lui avait fait une magnifique bande originale qui a probablement contribué au succès du film au-delà de la magnifique histoire portée par le film.
Avec ses plus de 2h30, ENNIO THE MAESTRO embrasse la carrière d’un immense compositeur de musique de films qui, en fait, ne voulait pas devenir musicien. Sans son père, trompettiste, Ennio serait sans doute devenu médecin ou autre chose. Son père l’oblige donc à jouer de la trompette, ce qui devient pour lui une véritable humiliation. Mais il obéira à son père et deviendra celui que l’on connaît.
Documentaire « à la gloire de », ENNIO THE MAESTRO a le défaut de sa qualité. En glissant du génie à toutes les phrases (alors que c’est inutile lorsque l’on connaît le talent de Morricone), les intervenants et les choix de Tornatore finissent par fatiguer.
On aurait aimé une vision plus critique de l’oeuvre de ce génie incontestable. On aurait aimé apprendre plus de choses comme ce qui a conduit le maestro à faire de la musique ou son amour immodéré pour la musique contemporaine (qui explique mieux certaines des dissonances dans ses partitions).
Alors bien sûr, c’est un immense plaisir de ré-écouter les musiques qui nous ont transportées depuis des dizaines d’années et incontestablement, Ennio Morricone marquera à jamais de son « génie » les bandes originales de films et on ne peut que remercier Tornatore d’avoir ce travail de fourmi extraordinaire, mais il est parfois bon de rappeler que les grands hommes/femmes ont eux/elles aussi leur part d’ombre, n’est-ce pas?