Eastern Boys

Eastern Boys

Lorsque le scénariste d’ENTRE LES MURS également réalisateur de LES REVENANTS (le film pas la série) aborde un nouveau film derrière la caméra, on est forcément intrigué… Et après la vision de ce EASTERN BOYS, on se dit qu’on a bien fait d’être intrigué et que surtout on continuera à suivre ce réalisateur/monteur/scénariste pas comme les autres.
Le sujet de EASTERN BOYS est en effet plutôt étonnant. Commençant presque sous forme d’une dénonciation d’une certaine délinquance, le film passe ensuite, dans une danse quelque peu hypnotisante, vers du sexe tarifé, puis une histoire d’amour homosexuelle et enfin vers le sauvetage d’une âme perdue. Dis comme cela, on a l’impression d’un film plutôt fourre-tout alors que c’est tout le contraire.
Robin Campillo parvient en effet à tenir son sujet tout en passant en revue presque tous les sous-récits y attenant. Sa trame coule sans heurts tandis que sa mise en scène laisse place à beaucoup de non-dit pour mieux ouvrir son sujet à toutes les hypothèses sans jamais porter aucun jugement sur ses personnages.
Olivier Rabourdin, acteur précieux, habitué des seconds rôles (DES HOMMES ET DES DIEUX, TAKEN 2, LES LYONNAIS), donne toute sa présence et son ambiguité à son personnage de anti-héros, d’homme ordinaire pris dans la mouvance de l’inhabituel à la frontière de la légalité.

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