Don't Worry, He Won't Get Far on Foot
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Don’t Worry, He Won’t Get Far on Foot

par Eric Van Cutsem
Publié: Dernière mise à jour le

Equipe: Gus Van Sant, Joaquin Phoenix, Jonah Hill, Rooney Mara
Durée : 113’
Genre: Comédie dramatique, Film biographique
Date de sortie: 18/04/2018

Cotation:

5 sur 6 étoiles

Si vous avez manqué le début:

John Callahan, célèbre “cartoonist” participe à un groupe de parole des Alcooliques Anonymes et témoigne de ce qui lui est arrivé en racontant son histoire depuis le commencement.

 

Notre critique:

Vous ne connaissez pas John Callahan? Pourtant il est fort possible que vous ayez vu un des dessins de ce “cartoonist” américain hors norme, provocateur et irrévérencieux! Et c’est son autobiographie que le réalisateur Gus Van Sant a décidé de porter à l’écran avec l’extraordinaire Joaquin Phoenix dans le rôle principal.

Assez édifiant. C’est comme cela que l’on pourrait qualifier le récit de ce DON’T WORRY, HE WON’T GET FAR ON FOOT qui commence par une suite de beuveries de plus en plus déjantées (qui ne sont pas sans rappeler dans la forme un FEAR AND LOATHING IN LAS VEGAS) jusqu’au tragique accident qui le rendra paralysé à vie. Car la vie de John Callahan se résume finalement assez simplement: alcoolique depuis ses 13 ans, paraplégique suite à un accident de voiture en 1972, John Callahan va se libérer dans ses dessins au trait parfois un peu enfantin qui mettent souvent en scène ce qu’il connaît bien, le handicap.

Mais au-delà de ce résumé simple (voire simpliste), il y a matière à un personnage riche qui analyse ses problèmes avec une précision qui n’a d’égal que celle de ses gags. Et c’est ce que montre magnifiquement bien le biopic de Gus Van Sant dans un portrait brossé avec beaucoup de sensibilité. Si l’on rajoute à cela, la prestation d’un Joaquin Phoenix (toujours) au mieux de sa forme (YOU WERE NEVER REALLY HERE, HER), on obtient un film qui parle de beaucoup de sujets avec une sorte de détachement salutaire. Il y a bien sûr le rapport à l’alcoolisme et au handicap, mais il y a aussi les rapports avec son père adoptif et sa mère, la notion de responsabilité dans l’humour, etc.

Dramatique mais drôle, réaliste sans être larmoyant, DON’T WORRY, HE WON’T GET FAR ON FOOT est un biopic comme on aimerait en voir plus souvent au cinéma!

 

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