Donbass

Donbass

par Eric Van Cutsem
Publié: Dernière mise à jour le

Equipe: Evgeny Chistyakov, Natalya Buzko, Sergey Loznitsa, Valeriu Andriuta
Durée : 110’
Genre: Drame
Date de sortie: 30/01/2019

Cotation:

4 sur 6 étoiles

Si vous avez manqué le début:

Ukraine orientale, en territoires occupés. Une roulotte de maquillage de la télévision prépare quelques figurants et puis les journalistes responsables les emmènent sur le lieu de tournage en plein milieu d’une zone où a eu lieu une fusillade déclenchée par les séparatistes ukrainiens.

 

Notre critique:

Avec ce commencement sur les chapeaux de roue, le réalisateur ukrainien Sergey Loznitsa pose clairement son point de vue: il frappera fort sur tout ce qui bouge mais surtout sur l’occupation russe au travers des séparatistes, dénonçant les manipulations et la propagande de son frère de l’Est.

Avec son cynisme plutôt libérateur et dénonciateur, DONBASS, du nom d’une région d’Ukraine au bord de la Russie, est une critique très sévère de l’invasion russe depuis 2014 et de ceux qui collaborent avec les envahisseurs.

La caméra de Sergey Loznista est tantôt fixe avec des plans larges et tantôt mobile et suiveuse lorsqu’il s’agit de s’attacher aux personnages. Le réalisateur fait feu de tout bois, se bat dans tous les plans, donnant parfois l’impression d’un film fourretout tout en réussissant à donner une certaine cohérence à l’ensemble tant son sujet est toujours sous-jacent.

DONBASS met en scène des protagonistes ordinaires -il n’y a pas de héros dans le film- dans des sortes de tragi-comédies complètement absurdes et souvent bourrées d’humour noir. Divisé en plus ou moins 13 épisodes reliés les uns aux autres par différents personnages, le film est assez étonnant car même si il est imparfait, c’est un récit qui dénonce ouvertement tous les excès de l’ex-grand-frère soviétique.

Et rien que pour ça, DONBASS en vaut la peine…

 

Ces articles pourraient vous intéresser