Django Unchained
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Django Unchained

par Eric Van Cutsem
Publié: Dernière mise à jour le

Equipe:
Genre: Western
Date de sortie: 15/01/2013

Cotation:

6 sur 6 étoiles

Si vous avez manqué le début:

Texas. Des esclaves enchaînés sont conduits par deux cavaliers, les frères Speck, qui les emmènent à Greenville. Au détour d'un chemin, la caravane d'un dentiste ambulant vient à leur rencontre dans le noir...

 

Notre critique:

DJANGO UNCHAINED commence très fort en mettant directement le pied là où ça fait mal, campant rapidement les deux personnages principaux (tarantiniens en diable) dans un monde où le racisme règne en maître. Annonçant les couleurs (le rouge et le noir), ce conte gore complètement décalé vibre dès le départ sous les rythmes musicaux et la mise en scène de Quentin Tarantino.
Et l’on peut se demander pourquoi Spike Lee a décidé de ne pas cautionner le film car même si Tarantino tourne son récit en dérision, il faut bien y voir -sans ambiguité aucune- une charge en règle contre le racisme et la bêtise des hommes. Que ce soit dans l’ironie des dialogues (la discussion sur les sacs des hommes du Klan) ou dans le second degré poussé à l’extrême de certaines scènes, il y a toujours chez l’enfant terrible du cinéma américain une volonté de dénoncer la haine raciale en tout genre.
Côté casting, on retiendra encore une fois, à l’instar du film INGLORIOUS BASTERDS pour lequel il avait reçu un Oscar, un Christoph Waltz épatant de dynamisme, formidablement décalé et qui mériterait largement d’en avoir un deuxième (Oscar). Mais il faut bien dire que Jamie Foxx (JARHEAD, RAY) et Leonardo Di Caprio mériteraient eux aussi (s’ils étaient nommés) quelques belles récompenses dans leur rôle respectif…
En tout cas, après son petit passage à vide avec DEATH PROOF et son retour en selle avec INGLORIOUS BASTERDS, on ne peut que se réjouir de cette nouvelle envolée de Quentin Tarantino dans un film bien maîtrisé, bavard comme lui seul sait le faire, drôle et dramatique à la fois pour notre plus grand plaisir… Et que l’on se rassure: à la fin la morale sera sauve…