Délicieux
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Délicieux

par Eric Van Cutsem
Publié: Dernière mise à jour le

Cotation:

4 sur 6 étoiles

Si vous avez manqué le début:

Au 18e siècle, la cuisine est considérée comme un plaisir pour la noblesse, et comme le moyen de survivre pour le reste de la population. Les restaurants n'ont pas encore été inventés...

 

Notre critique:

C’est assez amusant de constater que l’on tient pour une chose tout à fait acquise de pouvoir aller s’assoir dans un lieu nommé restaurant, de se faire servir un repas et de s’en aller repu après avoir payé. Tout cela sans se poser la question élémentaire: depuis combien de temps est-ce possible?

Et c’est là que DELICIEUX intervient pour nous faire un petit cours d’histoire sur la naissance du restaurant au travers d’une fiction plutôt alléchante car il y est question de nourriture et de bons plats. Fable documentée -le restaurant comme nous le connaissons est né vers la fin du 18e en une quinzaine d’années)- DELICIEUX choisit un personnage de fiction, Manceron, pour nous conter les possibles raisons de l’apparition des « restaurants » à une époque troublée et très mouvementée.

Après trois films de genre et trois autres qui étaient un hommage à ses proches, ce 7e film de Eric Besnard (à qui l’on doit CA$H ou encore LE GOUT DES MERVEILLES) propose un voyage dans le temps pour nous faire entrevoir la possible création de ce qui fait encore les beaux jour du patrimoine français.

On avait eu VATEL (avec Gérard Depardieu) retraçant la vie d’un célèbre chef cuisinier du temps de Louis XiV, DELICIEUX lui emboite donc le pas avec une touche plus légère et plus directement évocatrice pour nous, et ce, pour notre plus grand plaisir.

Grégory Gadebois campe avec talent ce cuisinier en rébellion qui s’appuiera sur un entourage fort, son fils et une noble, interprétée par Isabelle Carré, afin de gagner cette bataille qui l’oppose à une noblesse oisive qui entend bien garder ses privilèges.

DELICIEUX est parfaitement en accord avec son titre tant le charme de son récit ou de sa photographie nous laisse un goût tout à fait délicieux au fond des pupilles.

 

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