De rouille et d'os
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De rouille et d’os

par Eric Van Cutsem
Publié: Dernière mise à jour le

Titre français : De rouille et d'os

Equipe:
Durée : 115’
Genre: Drame
Date de sortie: 15/05/2012

Cotation:

5 sur 6 étoiles

Si vous avez manqué le début:

Sans argent, Ali et son jeune fils de cinq ans, Sam, prennent le train depuis la Belgique vers le sud de la France pour rejoindre Anna, la soeur d'Ali, qu'il n'a plus vu depuis cinq ans afin de pouvoir trouver un boulot. En faisant le videur dans une boite de nuit, il rencontre par hasard Stéphanie, une dresseuse d'orques au marineland d'Antibes...

 

Notre critique:

Adapté très librement de deux nouvelles de Craig Davidson, DE ROUILLE ET D’OS utilise l’univers des nouvelles pour y introduire deux êtres en crise, l’un qui se retrouve avec un enfant qu’il connait à peine, l’autre qui perd sa mobilité, deux êtres qui vont tisser une histoire d’amour forte et sans concessions.
Après le succès critique et publique de son PROPHETE, Jacques Audiard change d’univers, à l’univers clos et masculin de son film précédent, il oppose ici un univers de lumière et de soleil avec une histoire d’amour et une héroïne. Comme par le passé, Audiard filme -et c’est sa force- plus l’impression, l’émotion que le réel. Il manie habilement humour ("je suis opé" restera dans les phrases cultes) et le mélodrame pour tracer la réconciliation de deux êtres avec eux-mêmes et avec leur entourage.
Côté casting, Marion Cotillard a juste ce qu’il faut de faiblesse et de force pour interpréter une Stéphanie qui va voir sa vie basculer et qui va remonter la pente grâce notamment à la force d’Ali, interprété avec sensibilité et brutalité par un Matthias Schoenaerts qui risque (et c’est tout le bien qu’on lui souhaite) de gravir rapidement les échelons du cinéma international…
Si en définitive DE ROUILLE ET D’OS est sans conteste un film fort, un film coup de poing (c’est le cas de le dire), on reste cependant sur l’impression d’un récit légèrement en deçà du PROPHETE, peut-être par son côté plus lumineux et plus féminin, mais peut-être aussi par la sensation d’un univers moins en phase avec les personnages.