Avec J’AI TOUJOURS REVE D’ETRE UN GANGSTER, Samuel Benchetrit avait, pour son deuxième long métrage, intrigué faisant des choix artistiques (le noir et blanc) et scénaristiques (4 histoires dans un film) osés mais bien utilisés. Ce CHEZ GINO embraye aussi sur une entrée en matière plutôt drôle et décapante pour proposer un film dans un film, une mise en abyme sympathique et bien amenée.
Et finalement cette histoire de réalisateur minable pour un pizzaiolo non moins minable donne lieu à de beaux numéros d’acteurs comiques et à beaucoup d’hommages au cinéma venant certainement du fond du coeur et de l’âme de Benchetrit. Et c’est ce qui fait la qualité du film: cette sincérité de son réalisateur/scénariste qui parvient à nous la jouer CINEMA PARADISO et C’EST ARRIVE PRES DE CHEZ VOUS sans se départir d’une certaine forme de poésie et d’amour du 9e art.
Bien sûr, CHEZ GINO reste malgré tout un film un peu OVNI n’appartenant pas vraiment à un genre plus qu’à un autre, ce qui risque quand même de décontenancer plus d’un spectateur malgré la remarquable prestation de José Garcia et d’Anna Mouglalis…