Equipe:
Durée : 92’
Genre: Comédie au ton doux-amer
Date de sortie: 02/08/2005
Cotation:
2/ 6
Si vous avez manqué le début:
Un éducateur, Amar, se voit confier des jeunes délinquants pour l'exécution d'une peine de Travail d'Intérêt Général (TIG). Et c'est donc une belle brochette de la jeunesse de la cité voisine qu'Amar emmène dans un village de campagne pour les 'éduquer'. L'aventure paysanne de Jean-Rachid, Luigi, Larbi et les autres va commencer...
Notre critique:
On doit à Jean-Pierre Sinapi l’excellent NATIONALE 7 (avec Olivier Gourmet) qui avait réussi à frapper juste sur un sujet plutôt délicat. Nous étions en droit de nous imaginer qu’il parviendrait à faire de son idée de base une comédie qui sonne bien et qui fait réfléchir.
Hélas, CAMPING A LA FERME, si il est pavé de bonnes intentions, n’est pas un film à la hauteur de ce que l’on pouvait attendre. Bien sûr, Jean-Pierre Sinapi, comme dans ses films précédents, traite son histoire en demi-teintes sans sombrer dans la tentation de la gaudriole. Heureusement puisqu’il s’agit là plus d’une fable ou d’un conte que d’une comédie réaliste… Mais très vite le conte tourne à la caricature et les traits de caractères des personnages deviennent trop simplifiés: les délinquants sont dans le fond de bon petits gars, les villageois des provinciaux pas si gentils que ça et l’éducateur est plus occupé à butiner les femmes en fleur que de s’occuper des jeunes. Et là où l’on s’attendait à voir une étude sociale de l’implication des TIG sur fond de comédie, on se retrouve rapidement avec une attaque en règle du racisme ambiant dans un village de campagne. Même si cela aurait fait un bon sujet, c’est la dérive de l’intention qui surprend et nuit à l’ensemble du récit.
Il reste alors en définitive un film plein de bonnes intentions parfaitement inabouties dont le capital sympathie (qui fonctionne) repose principalement sur les jeunes interprètes et un Roschdy Zem qui en fait parfois un peu trop pour se plonger dans le rôle du parfait éducateur. Tant et si bien que pour finir, on a l’impression de se retrouver plus dans un feuilleton de France 2 que dans un film de cinéma…