Equipe: Blake Lively, Jesse Eisenberg, Kristen Stewart, Steve Carell, Woody Allen
Genre: Comédie romantique
Date de sortie: 25/05/2016
Cotation:
Si vous avez manqué le début:
New-York, dans les années 30. Bobby Dorfman ne voit pas d’avenir pour lui si il reste sur la côte Est, aussi décide-t-il de partir tenter sa chance à L.A. chez son oncle, Phil Stern, agent de stars à Hollywood.
Notre critique:
Avec la régularité d’un métronome, Woody Allen fait son film annuel presque depuis les années 70. Chaque film, qu’il soit bon ou moins bon porte toujours la marque du cinéaste américain qui n’a pas perdu de sa verve malgré ses 80 ans.
Présenté en ouverture cannoise, CAFE SOCIETY fait, quant à lui, partie des bons crus de Woody Allen sans pour autant être un grand Woody à la BLUE JASMINE. L’histoire de base est elle-même aussi plus sur le mode mineur et se veut plus ironique et drôle que psychologique. Les nombreuses piques sur Hollywood et son côté superficiel, le fait que Bob préfèrera New York à Hollywood et les nombreuses et excellents blagues juives sur les juifs sont là pour rappeler que CAFE SOCIETY est aussi un film où la part d’autobiographie (et d’auto-analyse dans le cas de Woody Allen) est bien présente.
Alors que le film se situe dans les années 30, Woody Allen a aussi fait le choix de prendre plusieurs étoiles montantes de la nouvelle génération hollywoodienne comme interprètes principaux, ce qui donne une tonalité toute particulière à ses attaques sur le monde factice d’Hollywood.
Jesse Eisenberg (AMERICAN ULTRA, THE END OF THE TOUR)) incarne donc Bob -double très crédible de Woody Allen (que l’on ne retrouve pas devant la caméra cette fois-ci)- ce jeune homme débrouillard qui tombe éperdument amoureux de l’inaccessible secrétaire (jouée par Kristen –TWILIGHT– Stewart) de son oncle Phil (Steve Carell). Complété par Blake -Gossip Girl- Lively, le casting principal est donc plutôt orienté jeune génération.
Pour finir, chose toujours remarquable chez le cinéaste de la côte Est, ses scénarios comme ses mises en scènes sont toujours d’une fluidité qui rend son cinéma simple (sans jamais être simpliste) à appréhender, tandis qu’il parvient magnifiquement à nous embarquer dans des relations amoureuses triangulaires et complexes (on se rappellera de MATCH POINT ou de VICKY CRISTINA BARCELONA)!
Au vu de cet indéniable talent, Woody Allen ne serait-il pas passé, au fil du temps, du cinéaste de l’introspection ou des comédies romantiques à celui de cinéaste de l’amour à proprement parlé? Qui sait, à 80 ans, il n’est jamais trop tard…