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Beaumarchais, L’Insolent

par Eric Van Cutsem
Publié: Dernière mise à jour le

Titre français : Beaumarchais, L'Insolent

Equipe:
Durée : 100’
Genre: Comédie
Date de sortie: 30/12/1999

Cotation:

4/ 6

Si vous avez manqué le début:

Horloger, fils d'horloger, auteur dramatique, agent secret de Louis XV, politicien, homme d'affaire et inventeur, Pierre-Augustin Caron de Beaumarchais avait toutes les qualités requises pour devenir un jour soit un héros de roman, soit encore mieux un héros de cinéma.

 

Notre critique:

Sacha Guitry, en écrivant la pièce, était convaincu de la valeur du personnage. Edouard Molinaro, en lisant la pièce de Guitry, en fut convaincu aussi…

Pour un héros tel que Beaumarchais, insolent, gouailleur, libertin, il fallait un film vivant, mouvant et non une pièce de théâtre adaptée au cinéma comme l’était LE SOUPER. Molinaro a su créer une atmosphère et doper sa mise en scène pour tirer le meilleur des exploits de Beaumarchais. L’alternance de vrais moments de bravoures (comme le duel à l’épée) avec des dialogues tout en finesse rythme merveilleusement le film.

En plus des qualités intrinsèques à la mise en scène et au scénario, Molinaro n’a pas lésiné sur la distribution des seconds rôles puisque l’on retrouve en vrac, dans le désordre et totalement subjectivement, Piccoli, Serrault, Roland Blanche, Alain Chabat, Morel (des Deschiens), Jean Yanne, Bouchitey et la révélation d’EN AVOIR OU PAS, Sandrine Kiberlain. En tête d’affiche, c’est le bouillant et flamboyant Fabrice Luchini qui tient le crachoir de l’insolent Beaumarchais sans trop forcer sur son talent tellement le rôle et le personnage semblent n’avoir existé que pour lui…

En définitive, on aimerait que tous les films français retrouvent la verve et l’envolée d’un Beaumarchais.
On peut toujours rêver!