A l’heure où l’on parle beaucoup des écarts anormaux des salaires entre femmes et hommes à compétence égale, BATTLE OF THE SEXES arrive à point nommé pour rappeler que ce combat tout à fait légitime ne date pas d’hier, mais aussi pour montrer que les acteurs de ce combat ne sont pas forcément ceux que l’on croit.
Car Billie Jean King, championne de tennis féminin de l’époque, va se retrouver propulser en véritable chef de guerre qui va prouver, si besoin était, que les femmes ont souvent plus de courage que les hommes. C’est l’oscarisée Emma Stone (LA LA LAND, BIRDMAN), méconnaissable sous ses ray bans année 70 et ses cheveux noirs, qui campe avec talent cette championne de tennis hors du commun.
Mais BATTLE OF THE SEXES n’est pas seulement un plaidoyer pour l’égalité financière entre les sexes, c’est aussi un film qui embrasse la cause féministe, dénonçant le machisme ambiant d’une époque, qui parle du sport féminin en général, qui aborde le lesbianisme d’une façon très pudique (Billie Jean King va faire son coming-out au milieu de ce combat) et qui se paye le luxe de nous conter un pan d’histoire du tennis mondial qui n’est pas forcément bien connue (même des plus âgés).
Scénarisé par Simon Beaufoy, plutôt spécialiste des films bien rythmé (EVEREST, THE HUNGER GAMES: CATCHING FIRE, 127 HOURS), mise en scène à quatre mains, deux féminines et deux masculines, par les réalisateurs de LITTLE MISS SUNSHINE et de nombreux clips vidéos, BATTLE OF THE SEXES est un film solide, efficace, manquant peut-être un peu de fantaisie (servie principalement par le personnage de Bobby Riggs), même si ce n’est évidemment pas ce qu’on lui demande de prime abord.