Barbie

Barbie

Le ton nous est donné dès le début du film, nous plongeant de manière ironique voire comique dans le monde parfait de Barbie, où Barbie, incarnée par Margot Robbie qui nous livre ici une prestation incroyable, côtoie les autres Barbie’s, différentes, comme dans l’offre de Mattel. Il ne faut pas oublier un Ken benêt interprété avec panache par un Ryan Gosling surjouant les stéréotypes sans en faire trop, ainsi que tous les autres modèles de Ken’s tout aussi amusants.

Les références aux objets dérivés sont permanentes, nous proposant de nombreuses scènes cocasses, suite à leur utilisation poussée à l’extrême. Quand Barbie se voit obligée de passer de l’autre côté, et se retrouve dans le monde réel, toutes ses perceptions sociales et les stéréotypes qu’elle véhicule se voient confrontés à un univers machiste peu gratifiant. Même Mattel, l’entreprise commerciale à l’origine du produit Barbie n’est pas épargnée, et se voit dotée d’un conseil d’administration qu’une attitude patriarcale rend ridicule et nous renvoie à la période des années 50 et de la domination masculine, où la réussite féminine n’était pas de mise.

Si le début nous laisse espérer un niveau constant de dérision dans les références évoquées, la réalisatrice Greta Gerwig ne nous déçoit pas mais le film s’essouffle quelque peu par moments, en proposant quelques scènes chorégraphiées un peu longues qui perdent légèrement le spectateur dans le déroulement de l’intrigue et la mission que Barbie s’octroie.

Au final, pour qui prendra le film au second voire troisième degré, ce sera un moment de détente agréable, sans prise de tête et les nombreuses références pourront amuser le spectateur. Le patriarcat, le féminisme, la place de la femme dans la société sont traités de manière exacerbée, laissant parfois penser que le film surfe sur la vague du féminisme afin de s’octroyer les faveurs du public. Mais la réflexion plus profonde sur le patriarcat, le machisme et les stéréotypes véhiculés par les concepteurs de la poupée Barbie vous viendra certainement après la vision du film.

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