Asterix & Obelix: L'Empire du milieu
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Astérix & Obélix: L’Empire du Milieu

par Eric Van Cutsem

Titre français : Astérix & Obélix: L'Empire du Milieu

Cotation:

1 sur 6 étoiles

Si vous avez manqué le début:

Astérix et Obélix reviennent de la chasse avec un sanglier sous le bras. Astérix tient un discours sur l'importance de mieux se nourrir et de moins manger de viande.

 

Notre critique:

ASTERIX & OBELIX: L’EMPIRE DU MILIEU est le premier de la franchise qui n’est pas basé sur l’adaptation d’une des nombreuses BD de René Goscinny et Albert Uderzo. Guillaume Canet et deux autres scénaristes se sont donc attelés à la tâche ardue -voire impossible- de retrouver l’esprit distillé par Goscinny. Autant le dire tout de suite, c’est un échec total et l’imitation se révèle basique voire irrespectueuse de l’univers de la BD.

Dès les premières minutes, avec le discours d’Astérix sur sa volonté de moins manger de viande ou de mettre en doute la qualité des ingrédients de la potion, avec le passage à tabac d’Astérix par les romains puisqu’il ne veut plus prendre de potion, le film, en tentant de moderniser le propos, passe à côté du talent subtile de Goscinny qui parvenait à moderniser ses histoires tout en les laissant profondément ancrées dans l’époque romaine.

L’histoire est basée sur la même trame que les albums dans lesquels nos deux héros se rendent dans un pays étranger pour aider à combattre les romains dans ce pays (Astérix et Cléopâtre, Astérix et les bretons, etc). Donc pas vraiment originale.

Pléiade d’interprètes au casting! Le réalisateur/acteur/scénariste Guillaume Canet a ramené tous ses amis et bien plus pour redonner un nouveau coup de boost aux protagonistes. Il s’est donné le rôle d’Astérix tandis que Gilles Lellouche interprète assez finement un Obélix un peu enveloppé et l’on retrouve Cléopâtre sous les traits de Marion Cotillard, tenant la dragée haute à Vincent Cassel, son césar de mari. C’est José Garcia en scribe et Philippe Katherine en Assurancetourix qui sortent un peu du lot des personnages passe-partout.

On retiendra aussi de cet Astérix plutôt quelconque, le nombre impressionnant de placements de produits allant de marques de voitures à des artistes célèbres comme Angèle en Falbala pour mettre en avant son dernier album.

Comme si tout cela ne suffisait pas à faire de ce nouvel opus des aventures du célèbre gaulois un échec, il est hélas déplorable en plus que la mécanique des gags tombent le plus souvent à plat, dû à un terrible décalage entre l’amorce du gag et son aboutissement, décalage qui fait tout sauf faire rire.

Avec ses plus de 60 millions de budget passés sans doute dans les décors, les costumes, les effets spéciaux et les artistes, la grosse mécanique d’ASTERIX & OBELIX: L’EMPIRE DU MILIEU semble avoir échappé à Guillaume Canet qui n’a pas su dompter l’animal comme l’avait fait un Chabat avec MISSION CLEOPATRE. Peut-être serait-il temps de se demander si il ne faut pas stopper le massacre pour permettre aux plus jeunes de se replonger dans les albums de René Goscinny et Albert Uderzo.

 

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