Equipe:
Durée : 130’
Genre: Film d'aventure
Date de sortie: 19/10/2004
Cotation:
Si vous avez manqué le début:
Normandie 1882. Arsène est encore un enfant. Son père, Théophraste Lupin, professeur de savate, lui enseigne l'art du combat. Mais il ne lui apprend pas que cela! Brillant voleur, il enseigne aussi à son fils comment voler les riches... Poursuivi par la police, son père doit s'enfuir et confie à Arsène la lourde charge d'homme de la famille... Quinze années plus tard, Arsène a bien suivi les conseils de papa et est devenu un Lupin à part entière.
Notre critique:
Ce n’est pas la première fois, ni probablement la dernière que l’on adapte en image le héros-gentleman de papier de Maurice Leblanc. Depuis le début du siècle, Lupin a fait quelques apparitions sur le grand écran mais c’est sur le petit écran, et sous les traits de Georges Descrières, qu’il a charmé des dizaines de milliers de téléspectateurs…
Cette fois-ci, c’est Jean-Paul Salomé qui se charge de la mise en scène. Après un BELPHEGOR de piètre envergure, il remet le couvert en reprenant un peu les mêmes ingrédients: mystère, fantastique, et effets spéciaux, le tout bien secoué et dosé sur plus de deux heures.
Mené tambour battant, sans temps mort, le tout scandé par les cauchemars d’Arsène sur la mort de son père, ARSENE LUPIN aurait pu être du bon spectacle: les énigmes sont plutôt divertissantes et correspondent bien à l’époque décrite, charme et beaux bijoux au cou de jolies jeunes femmes en décolletés profonds font bien penser aux feuilletons de notre enfance, et Kristin Scott Thomas joue superbement de ses charmes dans son rôle de comtesse de Cagliostro, immortelle et belle.
Malheureusement le film est entaché de quelques erreurs et maladresses qui lui font clairement rater son public: les moments dramatiques sont particulièrement loupés et sonnent faux, la musique très orchestrale, rappelant souvent LORD OF THE RINGS, finit par être un peu pompeuse (pour ne pas dire pompante) et Romain Duris, doux et léger, ne convient qu’à moitié au personnage ambigu de Lupin…
L’un dans l’autre donc, ARSENE LUPIN ne passe pas loin du divertissement regardable mais ne transforme pas l’essai de BELPHEGOR… On attend donc le prochain film de Salomé pour se faire une idée définitive…