Equipe: Alan Ball, Annette Bening, Kevin Spacey, Sam Mendes, Thora Birch
Durée : 122’
Genre: Drame romantique
Date de sortie: 01/02/2000
Cotation:
Si vous avez manqué le début:
Lester Burnham est une homme vide, une larve, un légume humain asservi par une femme qui ne voit en lui qu'un raté qu'elle traîne dans les cocktails. Lester déteste son boulot, à une vie sexuelle d'adolescent avec comme point d'orgue journalier sa branlette sous la douche matinale. De plus, il n'arrive pas à établir une relation sereine avec sa fille Jane. Sa rencontre avec Angela, une copine de Jane, va le réveiller, lui redonner goût à la vie et redynamiser tous les apparats du bonheur quotidien. Fini de raisonner de manière cartésienne, place aux débordements et à la vie. Quel qu'en soit le prix à payer...
Notre critique:
Voilà un des plus beaux exemples de la comédie humaine dans ce qu’elle a de plus dramatique voire tragique.
Sam Mendes file un grand coup de balai et brosse avec justesse les canons de valeurs morales, financières et de beauté tel que l’Amérique peut les concevoir. Le titre est d’ailleurs des plus évocateurs, décrivant à la fois une rose au rouge étincelant et la midinette aux cheveux blonds et aux yeux bleus qui fera craquer notre héros.
C’est Kevin Spacey, superbe de fragilité et de renouveau, qui donne toute la dimension au film. Face à l’ingéniosité, l’écriture précise et acerbe du scénario, Spacey emporte tout sur son passage ouvrant la voie aux personnages secondaires tous écorchés par les canevas d’une existence balisée par la pensée commune.
Aucun doute n’est permis, American Beauty ouvre avec force et humanité l’année 2000.