Zodiac

Zodiac

ALIEN 3, SEVEN, FIGHT CLUB… Une belle série de perles mises en collier par un réalisateur qui joue avec des sujets souvent provocateurs et qui n’hésite pas à mettre en scène l’horreur avec une caméra d’une rare fluidité. Il est donc logique qu’au fil de ses oeuvres David Fincher se soit vu collé une étiquette de surdoué dans un cinéma plus violent que classique.

Avec ce ZODIAC à la mise en scène très factuelle, basé sur le bouquin du cartoonist Robert Graysmith, David Fincher tente d’être le plus réaliste possible et gomme d’un coup les tics habituels de sa réalisation. Bien sûr, les scènes de meurtre sont froides et très rationnelles comme sait les faire Fincher, mais l’ensemble du film repose sur un scénario et une mise en scène on ne peut plus classiques, fleurant bon les années 70.

Les personnages sont solides comme à cette époque où on ne les sacrifiait pas sur l’autel du tape-à-l’oeil, on colle heure par heure, jour par jour à l’évolution des caractères et à l’avancée de l’enquête, l’interprétation, qui a le mérite de laisser les stars au placard, est un sans faute de la première à la dernière minute des 2h40 de film. ZODIAC est donc un film solide à plus d’un titre mais qui risque de surprendre voire de décevoir les fans de Fincher qui attendaient leur réalisateur fétiche sur les traces d’un tueur en série alors qu’il s’acharne à suivre les pas d’hommes ordinaires dans leurs doutes et leurs obsessions…

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Napoleon

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