Zack Snyder's Justice League
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Zack Snyder’s Justice League

par Eric Van Cutsem
Publié: Dernière mise à jour le

Titre français : Zack Snyder's Justice League

Cotation:

4 sur 6 étoiles

Si vous avez manqué le début:

Superman est mort. Tué par Doomsday. Le monde est en alerte suite aux révélations de Lex Luthor et Bruce Wayne alias Batman tente de recruter des héros pour protéger les peuples du chaos qui les menace.

 

Notre critique:

En 2017 sortait JUSTICE LEAGUE, 3e film de la trilogie commencée avec MAN OF STEEL en 2013 suivi de BATMAN V SUPERMAN en 2016. Mais malheureusement le réalisateur Zack Snyder perdit sa fille pendant qu’il tournait le film et il décida de quitter le tournage pour se consacrer à sa famille laissant à Joss Whedon le soin de continuer le film dans la même lignée narrative et visuelle. Ce qui hélas n’eut pas lieu pour le plus grand dam de Snyder qui promit, sous la poussée de ses fans, de faire son director’s cut.

Divisé en cinq parties (plus un épilogue) sur quatre heures de durée (contre 2 pour la version de 2017), ce ZACK SNYDER’S JUSTICE LEAGUE répond donc à la volonté de Snyder mais aussi à celles des fans qui ont fait plier les studios Warner pour ce nouveau montage qui ne sortira pas au cinéma mais sur la plupart des plateformes de streaming.

Plus sombre encore que les deux premiers opus de Snyder, cette séquelle, empreinte d’une certaine forme de tribalité, est donc avant tout la quête d’un Batman pour former une équipe censée arrêter la monstruosité qui tente d’assujettir notre terre. En parallèle à cette quête, on assiste à la volonté de Darkseid et ses troupes d’enfin reprendre la conquête de la Terre pour en anéantir toute vie.

Malheureusement, Zack Snyder est plus que jamais possédé par ses vieux démons de 300, SUCKER PUNCH ou WATCHMEN. Sa touche inimitable, très supportable et même incroyable quand elle est utilisée à bon escient et à petites doses, peut devenir rapidement agaçante comme à certains moments dans ses 4 heures de film. Ses combats au ralenti, ses arrêts sur image et ses couleurs saturées sont exaspérants à la longue et s’ils plairont sans aucun doute aux inconditionnels de Snyder, les autres devront supporter ces gimmicks sans sourciller jusqu’au bout de l’histoire.

Redonnant à Cyborg, Victor Stone (interprété par Ray Fisher), le centre du récit comme il l’avait voulu au départ, Jack Snyder bénéficie d’un casting plutôt à la hauteur où l’on retrouve bien sûr Gal Gadot dans son rôle d’Amazone surpuissante mais aussi une pléthore de seconds rôles (Jérémy Irons, Amy Adams, etc) qui donnent un peu de consistence à l’ensemble.

Et si finalement les 4 heures passent plutôt rapidement car le divertissement est quand même au rendez-vous, on regrettera malgré tout un film bavard dans ses intermèdes entre les scènes d’action (pourquoi doit-on expliquer en détail ce qui va se passer plutôt que de nous le montrer simplement) et qui nous abreuve de fins à rebondissements pour relancer une future machine à suites sur la même thématique.

Le film est disponible à l’achat digital à partir du 18 mars et en VOD à partir du 8 avril sur toutes les plateformes.

 

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