Equipe: Audrey Dana, Benoît Poelvoorde, Jean-Pierre Améris, Jules Lefebvres, Murielle Magellan
Durée : 105’
Genre: Comédie dramatique
Date de sortie: 28/07/2021
Cotation:
Si vous avez manqué le début:
Lyon 1961. Emile dessine le portrait de sa mère. André, le père, rentre à la maison, hystérique. En cause, De Gaulle a fait une allocation télévisée qui le révolte...
Notre critique:
Basé sur un roman de Sorj Chalandon, PROFESSION DU PÈRE est le nouveau film du réalisateur Jean-Pierre Améris, à qui l’on doit notamment LES ÉMOTIFS ANONYMES ou encore L’HOMME QUI RIT. C’est clairement un réalisateur éclectique qui choisit rarement la facilité dans les scénarios qu’il met en scène. Et ici, une fois encore, il a choisi d’adapter un roman dont le personnage principal est une figure complexe balançant entre mégalomanie et mythomanie.
Car André Choulans (le père du titre) est non seulement un homme ultra-politisé mais c’est aussi un père autoritaire qui peut se montrer violent. La mère est complètement sous sa coupe et son fils lui voue une véritable admiration. Le père va entraîner son fils dans son délire et avoir un impact sur son développement.
Admirablement interprété par un Benoît Poelvoorde tout en nuances, André Choulans est un personnage séducteur, destructeur, affabulateur et menteur. Et il y a dans la narration de Jean-Pierre Améris une belle progression des personnages et de leur rapport en se centrant toujours sur la relation père-fils qui passe sans arrête du drame à la comédie.
Si il est plus ou moins clair que l’histoire tend à montrer quelles influences un père peut avoir sur son fils, le film reste plus flou sur la finalité du récit car cette balance entre comédie et folie dramatique ne fait pencher finalement le récit dans aucune direction privilégiée. D’aucuns pourraient aimer voir une fin plus tranchée et plus explicative sur comment les relations ont évolué après 25 ans…