Equipe: Fruzsina Hais, Judit Schell, Piros Zánkay, Péter Bergendy, Viktor Klem
Durée : 115’
Genre: Film d'horreur
Date de sortie:
Cotation:
Si vous avez manqué le début:
Fin de la guerre 14-18 en Hongrie. Dans les tranchées, Tomas échappe de justesse à la fosse commune car on le croyait mort après un bombardement.
6 mois plus tard, dans une ville hongroise, sur une foire, alors que la grippe espagnole sévit, un photographe, Tomas, prend des photos des morts en les mettant en scène comme des vivants.
Notre critique:
Après avoir eu une vision d’une petite fille alors qu’il venait d’être soufflé par l’explosion d’une bombe dans les tranchées, un ex-soldat hongrois se retrouve à photographier des morts de la grippe espagnole dans un petit village hongrois dans lequel il a vu la fille de sa vision, Anna. Encore une fois, voilà un pitch plutôt original qui nous prend par les tripes en ces temps de pandémie qui en rappelle d’autres à notre bon souvenir.
Photographier des morts comme si ils étaient vivants a effectivement été très « à la mode » lorsque les gens étaient emportés trop rapidement par la maladie. Bébés, jeunes enfants, adultes, tous pouvaient bénéficier de cet « honneur » funèbre. Le photographe devait alors à la fois faire preuve de talent photographique mais aussi d’un talent de croque-mort et de maquilleur.
Fantômes et ambiance pour le moins étrange donc au programme de ce POST MORTEM, film d’horreur 100% hongrois (comme le revendique son réalisateur). Clairement Péter Bergendy, dont c’est le 4e long métrage de cinéma, sait comment susciter fantastique et une certaine angoisse avec des effets plutôt simples (sonores, visuels ou musicaux). Et il faut bien dire que le village où se trouve Tomas semble être un beau foyer de tous les phénomènes étranges puisque pour finir, Tomas s’apercevra que ce n’est peut-être pas que la grippe espagnole qui est responsable de tous les morts.
Petit à petit la photographe Tomas s’aperçoit qu’il photographie autre chose que des corps sans vie et s’attache à la petite fille et à l’institutrice du village. Il commence alors à mener son enquête sur ces phénomènes étranges. A partir de ce moment-là, le film oscille entre témoignage des uns et des autres, entre bavardages et activités de fantômes, à la façon d’une sorte d’enquête d’un détective du paranormal. Il y a d’ailleurs de la part de Bergendy une volonté de décrire l’époque avec précision (notamment sur les appareils photos), une époque entre modernité et croyances ancestrales, où justement la science tente de s’intéresser aux choses que l’on ne comprend ni n’explique.
Dans la dernière demi-heure, POST MORTEM offre une apothéose de possessions en tout genre, entre flammes et au-delà, qui tourne un peu trop au grand guignol et perd un peu de son côté plus précis, plus fantastique réaliste. Et le film se termine alors sur une fin ouverte plutôt humoristique qui suggère de possibles suites à l’infini pour Tomas et Anna… Dommage on aurait peut-être préféré que le réalisateur et ses scénaristes s’en tiennent à sa ligne directrice du début.