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Once Upon a Time… in Hollywood

par Eric Van Cutsem
Publié: Dernière mise à jour le

Cotation:

5 sur 6 étoiles

Si vous avez manqué le début:

1969. Bounty Law est une série de NBC. Et Rick Dalton en est la vedette principale. Toujours accompagné de son cascadeur personnel, Cliff Booth, il répond aux questions de Allen Kincaïd sur les lieux du tournage...

 

Notre critique:

Fin des années 60, c’est l’âge d’or d’Hollywood. Enfin pas vraiment pour tout le monde puisque certains acteurs qui se sont cantonnés à des rôles précis (notamment ceux de méchant dans des westerns) sont un peu au bout du rouleau. Et c’est justement, un de ces acteurs, Rick Dalton, brillamment interprété par Leonardo DiCaprio, que décide de suivre Quentin Tarantino pour raconter une histoire édifiante d’Hollywood à l’époque.

Présenté en sélection officielle et en compétition en première mondiale à Cannes (beau coup de pub soi-dit en passant puisque le film était à peine achevé de monter et que l’on n’a su qu’au dernier moment qu’il serait de la partie), ONCE UPON A TIME… IN HOLLYWOOD est du Tarantino pur jus.

Pur jus parce qu’il déballe en près de 2h40 tout ce qui fait l’univers jubilatoire du réalisateur. C’est la nostalgie explosive de Tarantino qui s’exprime nous balançant au visage toutes ses passions: les comics, les pulps, les séries, les films de genre, le western spaghetti, Hollywood, etc. En clair tout y passe pour essayer de faire entrer le spectateur au centre de cet Hollywood fantasmé (ou pas).

Alternant scènes flamboyantes et scènes plus bavardes comme il en a le secret, Quentin Tarantino mêle l’histoire de Bruce Lee, Polanski, Sharon Tate ou de la famille Manson pour nous offrir l’envers de l’usine à rêves avec son sens de l’ironie habituelle.

Once upon a time in Hollywood

Avec son casting trois étoiles, il n’a pas beaucoup à craindre le manque d’empathie du public. Leonardo DiCaprio accompagné de son fidèle Brad Pitt font le show du devant de la scène, tandis que les seconds couteaux comme Margot Robbie ou Al Pacino composent des personnages qui surfent le long de la ligne de la caricature sans jamais la franchir.

Cependant, et c’est peut-être la limite principale du film, ONCE UPON A TIME… IN HOLLYWOOD sent un peu trop l’exercice de style, le scénario taillé pour faire une bonne blague entre potes et pas une réflexion sur l’univers d’Hollywood fin des années 60. Et si l’on peut reconnaître au talentueux réalisateur son excellente maîtrise du film, d’aucuns pourraient sortir du film en disant: “tout ça pour ça?!” Alors peut-être qu’avant de conclure définitivement sur le sujet, faudra-t-il attendre un hypothétique re-montage du film avant sa sortie à la mi-août?

 

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