Moka

Moka

par Eric Van Cutsem
Publié: Dernière mise à jour le

Cotation:

4/ 6

Si vous avez manqué le début:

Diane Kramer s’échappe d’un établissement de repos, rentre chez elle et se rend à Evian à la recherche de la voiture qui a renversé et tué son fils, Luc. Il semblerait qu’une femme conduisait la voiture...

 

Notre critique:

Basé sur le roman éponyme de Tatiana de Rosnay, MOKA (du nom de la couleur de la Mercedes impliquée dans l’histoire) est le récit d’une quête, celle d’une femme qui a perdu son fils et qui pense que la vengeance est ce qui va lui permettre de faire son deuil.

Deuxième film de Frédéric Mermoud (après COMPLICES), ce MOKA lorgne bien sûr du côté du film de genre en immergeant le spectateur dans une atmosphère de mystères et de faux-semblants. Mais la trame du récit repose complètement sur la quête de vérité de Diane. Une vérité qui comme toujours ne sera pas forcément celle à laquelle on s’attend.

Cette recherche va emmener Diane à faire des choses qu’elle n’aurait jamais envisagées, à accepter une part de folie qu’elle a, jusque-là, refusée, tout cela pour assouvir une vengeance dénuée de sens. Rien ne se passera comme prévu et il faudra qu’elle compose avec de nouveaux sentiments.

Le couple Nathalie BayeEmmanuelle Devos passe très bien à l’écran avec une complémentarité parfaite pour que leurs échanges soient crédibles, Nathalie Baye insufflant ce qu’il faut d’ordinaire à son personnage de battante, tandis que Emmanuelle Devos glisse à la frontière de la folie avec beaucoup de talent.

Et même si MOKA n’est pas un film de genre parfait (on se doute un peu de qui a fait quoi), l’ensemble fonctionne assez bien pour que l’intérêt du spectateur soit bien relancé et maintenu tout au long des 1h30 jusqu’à une conclusion plus inattendue.

 

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