Equipe: Alban Lenoir, Ludivine Sagnier, Léonie Souchaud, Véro Cratzborn, Ève Deboise
Durée : 90’
Genre: Drame
Date de sortie: 15/07/2020
Cotation:
Si vous avez manqué le début:
Jimmy est avec sa fille de 15 ans, Gina, dans un arbre. Ses 2 autres enfants jouent plus loin. Dérangé par le propriétaire de la forêt, il descend et emmène les enfants au boulot de leur mère Carole puis rentre chez eux avec ses 3 enfants. Ils habitent dans un appartement en bordure de la ville et à la lisière de la forêt...
Notre critique:
Premier long métrage de Véro Cratzborn, LA FORET DE MON PERE raconte l’histoire étonnante de Jimmy, un père psychotique probablement suite à la perte de son travail. Il semble ne pas avoir grandi et a de temps à autre des réactions extrêmes difficilement prévisibles. Seule la nature semble l’apaiser…
Mais il est aussi impossible à gérer pour son entourage et Carole a de plus en plus de difficultés à gérer les débordements de Jimmy qui finit en hôpital psychiatrique. Gina en prend ombrage et reproche à sa mère de l’avoir fait enfermer. Heureusement la famille restera soudée face à l’adversité.
Film sur l’amour filial, sur la folie, sur les rapports des enfants à la folie d’un de leur proche, LA FORET DE MON PERE baigne de bout en bout dans un climat de conte de fées où chaque personnage vit dans un monde bien à lui. Rattrapés en permanence par la réalité, ils se débattent pour entrer dans une certaine norme. Gina, elle, tente de retrouver son père coûte que coûte avec l’aide de Nico, un jeune à qui elle a tapé dans l’oeil.
Fable et film social à la fois, le long métrage de Véro Cratzborn reste intéressant malgré quelques faiblesses et quelques baisses de rythme flagrantes. Certaines scènes dégagent une belle émotion mais la réalisatrice ne parvient pas à maintenir celle-ci tout au long du film malgré une interprétation à la hauteur. Cependant le sujet mérite clairement que l’on s’y intéresse et permet de mettre en avant la souffrance des adolescents dont un parent souffre de troubles mentaux.