Equipe: Anaïs Demoustier, Chiara Mastroianni, Melissa Guers, Roschdy Zem, Stéphane Demoustier
Durée : 95’
Genre: Drame policier et psychologique
Date de sortie: 12/02/2020
Cotation:
Si vous avez manqué le début:
Une crique au bord de la mer. Quelques personnes se trouvent sur la petite plage. Deux gendarmes arrivent et embarquent Lise, une jeune fille, au grand dam de ses parents et de son frère. Elle se laisse faire sans s’insurger...
Notre critique:
Deux ans plus tard, Lise qui a bientôt 18 ans, suit des cours par correspondance, vit avec son père et porte un bracelet d’identification et de surveillance en attendant son procès. Elle est accusée du meurtre de son amie Flora Dufour.
Troisième long métrage de Stéphane Demoustier après TERRE BATTUE et ALLONS ENFANTS, LA FILLE AU BRACELET est une adaptation d’un fait divers argentin, qui avait déjà donné un film espagnol, ACUSADA, de Gonzalo Tobal sorti en 2018.
En partant de cette intrigue plutôt mystérieuse (on ne sait que très peu de choses au départ), le film de Demoustier va, au travers d’un procès très détaillé, nous amener peu à peu à entrer dans la vie de cette adolescente plutôt introvertie. Père, mère, famille, amis, tout son cercle proche va être passé au crible pour mieux nous faire comprendre ce qui a bien pu se passer avant et après ce meurtre atroce. Et tous vont apprendre à mieux connaître Lise qui avait un jardin secret comme chacun de nous.
Clairement, LA FILLE AU BRACELET intéressera tous les fans du genre “film de procès” et séduira sans doute les autres par son approche en forme de suspense. Et cela même si le film fait preuve d’une certaine propension à faire durer les scènes pour créer une atmosphère particulière qui tend à renforcer le caractère étrange de ce qui s’y passe.
La jeune Melissa Guers dont c’est le premier film s’en tire plutôt bien. Son charme certain, un peu discret, son air indépendant, son jeu en demi-teinte confèrent à son personnage un côté mystérieux et ambigu qui renforce le caractère thriller du film. Roschdy Zem et Chiara Mastroianni complètent bien la galerie de cette famille aisée touchée par quelque chose qu’elle ne maîtrise pas.
Intriguant, le film risque d’attiser les conversations autour d’un final qui laisse une porte ouverte aux interprétations des spectateurs, ce qui n’est parfois pas plus mal…