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La belle époque

par Eric Van Cutsem
Publié: Dernière mise à jour le

Equipe: Daniel Auteuil, Doria Tillier, Fanny Ardant, Guillaume Canet, Nicolas Bedos
Durée : 115’
Genre: Comédie dramatique
Date de sortie: 06/11/2019

Cotation:

5 sur 6 étoiles

Si vous avez manqué le début:

Dans un château se déroule en soirée un dîner sous forme de jeu, sorte de team building sophistiqué. Tout se passe bien jusqu’au moment où des truands masqués rentrent dans la demeure et braquent les participants...

 

Notre critique:

Commençant d’emblée par une mise en abyme (qui nous permet de comprendre qu’Antoine, campé par Guillaume Canet, est un organisateur d’événements historiques immersifs plus vrais que nature), LA BELLE EPOQUE, comme son titre doublement référentiel l’indique (c’est un café où se sont rencontrés deux personnages principaux), est un film sur la nostalgie, pas celle du “C’était-mieux-avant”, mais plutôt celle du “J’étais-mieux-avant”.

Et cette nostalgie, c’est celle du personnage principal, Victor Drumond, dont le couple avec Marianne bat complètement de l’aile. Lui, un peu réactionnaire, elle en femme moderne, sont des sexagénaires en complète opposition. Pour reconquérir celle qu’il aime toujours et qu’il admire encore plus, Victor va donc replonger dans son passé en utilisant l’entreprise d’Antoine pour lui proposer un retour vers ce passé qu’il aime tant!

Si il parle de nostalgie, LA BELLE EPOQUE n’est pas pour autant nostalgique. C’est au contraire un film particulièrement ancré dans une époque moderne où l’on parle de Tesla, de Web séries, de réseaux sociaux. Le tout dans des dialogues succulents où l’on sent bien sûr la patte de Nicolas Bedos, le réalisateur et scénariste, surgir au détour de chaque phrase.

Formellement, et à l’instar du premier long métrage de Bedos (MR & MME ADELMAN), LA BELLE EPOQUE est une véritable pépite avec une grande dynamique dans la mise en scène et un jeu très réussi sur les mises en abyme.

Si il y a une critique à faire, elle porte plutôt sur la trame narrative rendue fragile et moins cohérente par le côté formel bien réussi et trop appuyé dans ce qui ressemble pour le réalisateur à une certaine jouissance de chaque plan et de chaque scène. C’est aussi d’ailleurs ce qui gomme aussi un peu les émotions d’une galerie de personnages pourtant très riches interprétés par des acteurs formidables (avec Fanny Ardant largement en tête!). Mais ne boudons pas notre plaisir car globalement LA BELLE EPOQUE est clairement une des comédies dramatiques françaises réussies de cette année!

 

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