Gemini Man

Gemini Man

Avec SALE, SUCRE, BROKEBACK MOUNTAIN, TIGRE ET DRAGON et quelques dix autres films à son actif, Ang Lee est un réalisateur éclectique (il a même commis HULK en son temps) mais surtout un réalisateur qui a su démontrer ses talents indéniables de metteur en scène, récompensés par deux Oscar (excusez du peu!)

Mais que lui est-il donc arrivé après 2012? En 2016 il propose un BILLY LYNN’S LONG HALFTIME WALK qui était très moyen, et maintenant ce GEMINI MAN, production made in Jerry Bruckheimer, complètement catastrophique où on a le sentiment d’assister à une première oeuvre d’un réalisateur tout droit sorti de la mise en scène de téléfilms.

Tourné à 120 frames par seconde en 4K et 3D, GEMINI MAN n’est finalement qu’un amalgame de techniques étonnantes qui confèrent au film son seul intérêt projetant le spectateur au centre du spectacle. Hélas, le plus navrant, c’est que cette technique incroyable est au service de faces caméra simplistes, de plans médiocres et d’une mise en scène à la truelle.

Et ce n’est pas le fait de retrouver deux Will Smith pour le prix d’un qui compensera les dialogues ridicules, le récit d’espionnage bas de gamme et le manque absolu de profondeur des personnages.

Belle enveloppe technique complètement vide, GEMINI MAN est un clou dans la chaussure d’un grand réalisateur qui, espérons-le, retrouvera son talent tôt ou tard.

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