Titre français : Burning
Equipe: Ah-In Yoo, Chang-dong Lee, Jong-seo Jeon, Jungmi Oh, Steven Yeun
Durée : 148’
Genre: Drame policier et psychologique
Date de sortie: 29/08/2018
Cotation:
Si vous avez manqué le début:
Lee Jong-Su rencontre par hasard Shin Hae-Mi, une amide d’enfance qui vivait dans le même quartier que lui. Elle l’invite à prendre un verre...
Notre critique:
Le cinéma sud-coréen n’a plus grand-chose à prouver en matière de thriller. Que ce soit avec MEMORIES OF A MURDER, OLD BOY ou HANDMAIDEN, les réalisateurs et producteurs du sud de l’île ont montré qu’ils sont devenus les maîtres du genre, renouvelant celui-ci en profondeur par les atmosphères mais aussi les sujets.
Au fil du temps, on pouvait donc craindre que ce cinéma inventif s’essouffle comme les autres. Avec BEONING (Burning), les sud-coréens démontrent qu’il n’en est rien en nous proposant un scénario tortueux oscillant entre histoire d’amour, manipulation et perversion.
BEONING (Burning), c’est le cinéma d’une Corée du Sud décomplexée, bien loin de la Chine, capable de mélanger la lutte des classes (le fauché Lee Jong-Su face au richissime Ben) avec des histoires d’amour et de jalousie, de faire un film de près de 2h30 sur un sujet fin comme du papier à cigarette et de gagner le prix FIPRESCI à Cannes en 2018.
Complexe sans en avoir l’apparence, BEONING (Burning) doit son côté protéiforme à son réalisateur Chang-dong Lee (à qui l’on doit le magnifique SHI (Poetry)) qui sait insuffler dans ses films des interstices entre son récit, autant de façons de distiller peu à peu le mystère au travers d’un schéma plutôt simple.
S’accélérant sur la fin, mais conservant toute son ambiguïté jusqu’au final, BEONING est un film fascinant qui mélange tant de sentiments et de genres différents que le spectateur quittera la salle dans une sorte de transe hypnotique communiant encore avec les personnages.