Titre français : House of Hummingbird
Equipe: Bora Kim, Ji-hu Park, Sae-byeok Kim, Seung-Yun Lee
Durée : 138’
Genre: Drame
Date de sortie: 19/08/2020
Cotation:
Si vous avez manqué le début:
Séoul, 1994. Eun-hee Kim sonne chez elle mais sa mère ne répond pas. Elle la retrouve dans un autre appartement. Le lendemain, à la sortie de l'école, elle retrouve son amoureux avant de rentrer chez elle...
Notre critique:
Eun-hee est écolière à Séoul. Ses parents travaillent dur et sont souvent absents de la maison. Sa soeur se fait sans cesse rabrouer par son père qui élève ses 3 enfants à la baguette. Et son frère la frappe quand elle ne lui obéit pas! Le seul dérivatif pour Eun-Hee est son amoureux, Jiwan Kim, avec qui elle vit des moments sensibles et tendres. Malheureusement, il la quitte pour filer l’amour avec une autre collégienne.
Dans BEOL-SAE (House of Hummingbird) Bora Kim, pour son premier film, décrit méticuleusement la vie de cette famille en s’attachant aux pas de sa jeune héroïne, cette jeune femme mal aimée qui tente de trouver une raison d’être dans sa vie. Le mal être d’Eun-Hee est présent dans chaque plan, chaque scène faisant ressortir aussi bien les difficultés que les moments importants et heureux…
Eun-hee trouvera sa voie notamment grâce à sa professeur de chinois qui se prend d’amitié pour sa jeune élève et devient son mentor, personnage guide qui n’est pas sans rappeler Robin Williams dans DEAD POETS SOCIETY.
Comme beaucoup de films asiatiques, le non-dit occupe une part importante du récit, laissant ainsi aux spectateurs la possibilité d’interpréter les relations entre les personnages. La mise en scène lente mais parfaitement maîtrisée et l’interprétation de Ji-Hu Park ou de Sae-byeok Kim (la professeur de chinois) sont assez incroyables et permettent justement, grâce au non-dit, de faire passer les émotions et les informations nécessaires à la compréhension du récit.
Tout en nuances, BEOL-SAE (House of the Hummingbird) est remarquable dans sa description du passage à l’adolescence avec tout ce que cela comporte de difficile, de violent parfois mais aussi de tendre. Un film à voir absolument tant il s’écarte des traditionnels scénario du passage à l’adolescence et nous offre une magnifique vision de la difficulté d’exister.