Equipe: Kyung-hun Cho
Durée : 85’
Genre: Film d'animation
Date de sortie:
Cotation:
4/ 6
Si vous avez manqué le début:
Prenez un instant, nous allons vous expliquer comment utiliser l'eau de beauté miraculeuse. D'abord, mélangez l'eau de beauté avec de l'eau normale, puis trempez votre visage pendant 20 minutes dans la solution...
Notre critique:
Présenté au Festival de Fantastique de Gerardmer en janvier, puis maintenant en février à Anima, le Festival d’Animation de Bruxelles, BEAUTY WATER est le premier film du réalisateur coréen Kyung-hun Cho.
En suivant, Yaeji, une jeune femme plutôt grosse et laide, le récit invite bien sûr le spectateur à se confronter à la dure réalité des personnes qui ne correspondent pas aux canons de beauté en vogue actuellement. Mais Kyung-hun Cho ne fait pas ce constat sous forme d’un conte édulcoré bien au contraire. Il va pousser son idée jusque dans ces derniers retranchements…
Après une introduction qui positionne la problématique et présente les personnages, le récit bascule vers l’horreur et entre de plein pied dans le vif du sujet. Ce qui démarrait comme un rêve de princesse de conte de fées devient un cauchemar obsédant Yaeji la transformant peu à peu en un monstre sous le couvert d’une beauté sans failles.
En choisissant une animation principalement 3D pour augmenter le réalisme de l’animation, le réalisateur sud-coréen destine BEAUTY WATER à un public d’emblée plus adulte. Le sujet lui-même tournant vers une forme plus horrifique finit de réserver ce film à un public clairement adulte.
Si le film est plutôt réussi et si son sujet est original, on regrettera cependant que d’un sujet intéressant -la beauté à tout prix, Kyung-hun Cho soit aller vers une banale histoire de tueur en série bien plus classique perdant ainsi beaucoup de son intérêt de base.