Bad Boys for Life
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Bad Boys for Life

par Thibault van de Werve
Publié: Dernière mise à jour le

Cotation:

4 sur 6 étoiles

Si vous avez manqué le début:

Isabel Aretas, femme d'un baron de la drogue tué par la police, s'évade brutalement de prison aidée par son fils. Elle lui confie l'emplacement d'une cachette où son père a caché son butin. Elle lui demande aussi de restaurer dans le sang l'honneur de la famille en tuant les policiers responsables de la mort de son mari.

 

Notre critique:

Ça y est, les p’tits belges sont à Hollywood. S’il y a bien Matthias Schoenaerts comme représentant du plat pays ou encore Félix Van Groeningen qui y a fait une tentative, voici peut-être les représentants qui feront le plus parler d’eux: Adil El Arbi et Billal Fallah aka Adil et Billal comme ils signent désormais leurs films. Suite au succès de BLACK, nos deux belgo-marocains préférés ont eu les faveurs d’Hollywood. Premier essai: la série SNOWFALL.  La suite on la connaît. L’illustre Jerry Bruckheimer leur demande quel film ils aimeraient faire. Ils répondent BAD BOYS en blaguant. Bien vu les gars…

Voici donc nos kets d’Anvers et Vilvorde propulsés à la tête de la suite d’une saga emblématique des années 90 et 2000. Bon, qu’on se le dise, c’est surtout le premier épisode de la saga BAD BOYS qui a bonne réputation, le second épisode n’étant tout de même pas fameux (et quand on le revoit aujourd’hui avant de voir le trois, on voit à quel point il a mal vieilli). La qualité de ce second épisode est une bonne chose pour les deux belges qui ne pouvaient que faire mieux. Le résultat est sans appel, ils livrent un bon épisode de BAD BOYS, peut-être le meilleur, cela reste à discuter.

BAD BOYS FOR LIFE est un divertissement de qualité qui fait habilement le lien entre son histoire, son passé, ce que ça représente et la façon avec laquelle cela a été fait un une certaine modernité. Adil et Billal ont dû faire oublier Michael Bay. Ils le font en moquant gentiment le style du maitre des explosions qui se paie même un petit caméo. Créer cette rupture sans cracher à la figure de Bay est importante car elle permet au duo de faire selon leurs envies et leur style.  Attention, un film BAD BOYS n’est pas vraiment le genre de film dans lequel on fait état de toute sa créativité en terme de mise en scène mais Adil et Billal montrent qu’ils prennent du plaisir et, surtout, se font plaisir. A plusieurs occasions, on voit qu’ils ont profité du budget conséquent qu’ils avaient reçus et qu’ils ne se sont pas contenté du minimum.

Quant aux personnages, il y a du mieux. Des trois films, c’est certainement celui dans lequel leur psychologie, leurs sentiments sont le plus développés. On pourrait toutefois regretter la place relativement minime prise par Marcus, incarné par Martin Lawrence. Il ne fait pas de la figuration, quand même, mais on sent qu’il s’agit du show de Will Smith. Tout cela est justifié dans l’histoire par les choix et divergences des personnages, mais est-ce une volonté suite au fait que, comme tout le monde, les comédiens vieillissent et ne sont plus capables de faire tout ce qu’ils faisaient à l’époque? C’est peut-être une partie de l’explication. Cela dit, BAD BOYS n’est pas uniquement dû à la popularité de son duo principal. On y trouve aussi plusieurs personnages attachants comme le capitaine ou encore la famille de Marcus, personnages que l’on se fait une joie de retrouver ici. Enfin, il y a une bande de petits nouveaux, des bleus. En effet, qui dit personnages vieillissant dit équipe de jeunots qui est là pour prendre la relève. Une fois encore, cette dualité jeunesse/vieillesse fonctionne assez bien.

Adil et Billal ont réussi leurs grands débuts hollywoodiens avec ce troisième volet de la saga BAD BOYS, film qui fait déjà un meilleur score au box office que les deux précédents, tant mieux pour eux! Il ne fait nul doute qu’on les retrouvera encore à la tête de films américains à l’avenir et, vu que c’est leur rêve, désormais réalisé, c’est tout ce qu’on leur souhaite.

 

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