James Wan est principalement connu comme l’initiateur/créateur de la franchise SAW, mais aussi comme réalisateur de INSIDIOUS ou THE CONJURING. Des franchises qui penchent largement sur le genre horreur et qui ont consacré James Wan en spécialiste du genre.
Alors qu’il avait le choix entre tourner THE FLASH ou AQUAMAN, Wan a donc choisi le super-héros amphibie né en 1941 chez DC, un super-héros moins célèbre chez nous que son cousin Namor de chez Marvel. Si ces deux héros vivent dans le même milieu, leur point commun est surtout d’être plus des acolytes des super-héros principaux que des héros à part entière.
Apparu dans JUSTICE LEAGUE en 2017 et dans BATMAN V SUPERMAN une année auparavant, Aquaman se voit donc gratifier de son propre film. Personnage basé sur la version comics de 2011, cet Aquaman, interprété par Jason Momoa, se retrouve d’une certaine façon chef de file du sauvetage de la franchise DC qui est en perte de vitesse face à sa grande rivale, Marvel.
A partir d’un scénario très branché légende des chevaliers de la table ronde, AQUAMAN propose en clé de voute de son récit la bonne vieille vengeance qui fait toujours recette, doublée de quelques affaires de famille royale. Vous l’aurez compris, rien de folichon donc à ce niveau-là, et ce n’est pas l’humour bas-de-plafond parsemé à gauche et à droite qui arrange les choses, ni la musique de Rupert Gregson-Williams (WONDER WOMAN, ZOOKEEPER) qui est assez quelconque.
Cela dit le côté kitsch assumé des effets spéciaux qui dépeignent le fond des océans comme un univers ultra-coloré fonctionne plutôt bien, le côté grouillant de l’océan aussi, ainsi que le jeu sur les sons même si tout cela a peu à voir avec les super-héros.
AQUAMAN reste cependant suffisamment divertissant pour ne pas lasser, malgré des défauts conséquents dont le moindre n’est pas d’avoir choisi Amber Heard, dont le côté vulgaire passe assez mal dans le rôle de la princesse d’Atlantide.