Equipe: Christopher Renz, Eric Lange, Gerard Bush, Janelle Monáe, Jena Malone
Durée : 105’
Genre: Film d'horreur
Date de sortie: 09/09/2020
Cotation:
Si vous avez manqué le début:
Dans une riche demeure du Sud, des soldats ont installés un campement et surveillent les noirs qui travaillent dans les champs de coton alentours. Deux soldats ramènent une jeune femme en travers de la selle d’un cheval. Ils viennent de la rattraper alors qu’elle s’enfuyait de la propriété...
Notre critique:
Parler de ANTEBELLUM sans en révéler le contenu et sans spoilers relève d’une certaine gageure pour ce film que d’aucuns présentent déjà comme un nouveau GET OUT, d’autant que la maison de production de ce dernier est la même que celle d’ANTEBELLUM.
Si le film co-écrit et co-réalisé par Gerard Bush et Christopher Renz -leur premier long métrage d’ailleurs- est présenté en premier lieu comme un film d’horreur, il ne faut évidemment pas s’arrêter là pour ce qui se révèle être surtout un pamphlet assez dur défendant clairement la cause afro-américaine et dénonçant le racisme.
Tombant donc à pic en ces temps troublés pour la population noire américaine (en pleine période du #BlackLiveMatters), ANTEBELLUM se veut clairement un clou enfoncé dans le pied du “white power” américain porté par un cast sans fautes avec une Janelle Monae (HIDDEN FIGURES) sortant clairement du lot!
Et si la mise en scène du film est solide, appuyant l’horreur aux moments opportuns (pour aussi appuyer le message sous-jacent d’ailleurs), on regrettera sans doute que la démonstration réalisée soit un peu trop appuyée, séparant en trois parties le récit pour qu’il n’y ait ni ambiguïté, ni nuances non plus, hélas.
ANTEBELLUM aurait certainement gagné à opter pour une certaine subtilité dans sa narration qui n’aurait certainement pas nui à la volonté de dénoncer le racisme ambiant ainsi que l’esclavage dans les Etats du Sud des US. Et qui aurait pu permettre de mieux assumer le choix du genre horreur comme véhicule de la dénonciation…