Ad Astra

Ad Astra

Après son superbe THE LOST CITY OF Z, James Gray est de retour avec un film de science-fiction : AD ASTRA. Le projet a connu de nombreux rebondissements. Il était espéré et puis attendu à Cannes en mai dernier mais, la post-production houleuse l’en a empêché. AD ASTRA a tout de même usé 4 monteurs pour parvenir au résultat final. Après différentes péripéties, voici qu’il est présenté en compétition lors de la 76eMostra de Venise avant de débarquer le 18 septembre dans nos salles.

L’histoire se déroule dans un futur non précisé mais relativement lointain. En effet, la Lune et même Mars ont été colonisées. Suite à une espèce de catastrophe naturelle inconnue, le major Roy McBride, survivant de cette attaque lors d’une mission dans une station spatiale, va être amené à prendre part à une mission pour retrouver son père, astronaute pionnier de légende, présumé disparu et mort près de Neptune.

La grande force du film, c’est son univers, son contexte. C’est presque fascinant de voir les avancées qu’ont connu l’espèce humaine. La lune n’est pas qu’une destination touristique pour riches. Il y a de l’exploitation de ressources et donc des intérêts divergent entre humains et, par conséquent, de la violence. C’est ressources sont prisées et les attaques pour s’en emparer sont légions. Les astronautes sont sujets à toute une bataille de procédures dont, la plus importantes, est le test psychologique quotidien.

Roy McBride avance dans sa mission étape par étape. Lors de chaque étape de transfert, il va rencontrer des problèmes. En cela, le scénario est quelque peu répétitif. Il reproduit la même structure encore et encore jusqu’au point final. Au niveau des défauts, on peut également noter que le film défie les lois de la physique les plus élémentaires à un point plutôt aberrant. Fort heureusement, il bénéficie de plusieurs qualités.

L’univers proposé par James Gray ne serait pas aussi intéressant sans le travail de ses chefs déco et de son directeur de la photographie, le néerlandais Hoyte Van Hoytema, connu pour son travail sur HER, INTERSTELLAR ou encore DUNKERQUE. Il fait de chaque plan une icône, laissant éclater son talent à l’écran, une fois de plus. La musique, signée par l’incontournable Max Richter contribue aussi énormément à créer cette atmosphère anxiogène.

Brad Pitt est évidemment la véritable star du film. Il est de tous les plans. Une fois encore, il fait l’étalage de son excellent jeu d’acteur mais il n’est pas seul. Quelques grands comédiens ont des seconds rôles, voire plutôt des apparitions, comme Tommy Lee Jones, Donald Sutherland ou Liv Tyler.

AD ASTRA n’est pas une déception mais il n’est pas non plus l’œuvre grandiose que l’on espérait. Il démontre encore, si besoin était, que James Gray est un réalisateur de grand talent qui sait s’adapter à n’importe quel contexte. Il a réussi le pari de filmer cette aventure spatiale en y mettant de l’ambition mais cela s’arrête là. On ne peut pas dire qu’AD ASTRA deviendra un classique du genre, seul le temps le dire, mais il marquera incontestablement cette année cinéma.

ça vous dit un petit podcast sur le film? Alor c’est ici:

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