We Were Soldiers
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We Were Soldiers

par Eric Van Cutsem
Publié: Dernière mise à jour le

Titre français : Nous Etions Soldats

Equipe:
Durée : 138’
Genre:
Date de sortie: 16/04/2002

Cotation:

0 sur 6 étoiles

Si vous avez manqué le début:

1954. Un groupe de soldats français se fait attaquer et décimer au Vietnam. En 1965, 400 soldats américains du premier bataillon du 7e de Cavalerie, sous la direction du Colonel Hal Moore, lachés en pleine jungle, se retrouvent pris sous les feux de plus de 2000 soldats vietnamiens. C'est le premier combat de la Guerre du Vietnam, un combat sanglant qui va durer environ un mois et laisser beacuoup de combattants sur le carreau.

 

Notre critique:

En dehors d’avoir écrit le scénario du très bon BRAVEHEART, Randall Wallace est aussi le moins glorieux réalisateur de THE MAN IN THE IRON MASK et le scénariste du triste PEARL HARBOR. Ce n’est hélas pas avec ce WE WERE SOLDIERS d’un classicisme dramatique et au message guerrier d’une stupidité totale qu’il va redorer son blason.

Le film, divisé en 3 parties (entraînement, les combats, le retour), est une accumulation de clichés et d’humour militaire primitif.
Dans la première partie, la caricature est poussée à l’extrême et l’on y retrouve les deux pôles de la société américaine, religion et famille, le tout mâtiné d’une superbe psychologie militaire au ras du képi qui ne manquera pas de faire frémir le spectateur moyen. Le dialogue entre Mel Gibson et sa fille dans le film, qui ramène la guerre à un simple combat pour empêcher les mauvais de tuer les gentils, en est la parfaite illustration! Quant à l’humour, délicieusement militaire, il ne fait que renforcer cette impression de ras du sol de l’ensemble.
Lorsque commencent les affrontements, le changement de registre qui nous transporte de famille-religion-patrie à patriotisme-tuerie ne modifie pas vraiment le point de vue du récit. Les dizaines de minutes de morts plus sanglantes les unes que les autres démontrent-elles la bêtise humaine en général ou sont-elles la simple illustration d’une déjà longue crise de supériorité américaine? La question reste en suspend et dépendra principalement de l’état d’esprit du spectateur au moment de sa vision.Après deux heures de film et une pseudo-victoire américaine dans ce qui s’annonçait comme une guerre perdue d’avance, les survivants rentrent chez eux. Et là, au lieu de nous surprendre, le film retombe dans un discours navrant à la gloire de l’épisode guerrier sans jamais mettre en évidence l’inutilité et la stupidité des morts survenues…

Est-il utile de parler des interprètes après cela? Pas vraiment, car Mel Gibson, comme les autres, ne sont que des caricatures ambulantes, sans réel relief, et desservies par des dialogues dont on retiendra le ‘[General] Custer was a pussy… You ain’t! » (Custer était une lopette, pas vous… ndr) comme un excellent résumé des prouesses de Randall Wallace dans le domaine.

En résumé, WE WERE SOLDIERS est la parfaite illustration de ce qui se passe lorsque l’on tente de faire du neuf avec du réchauffé: on obtient juste une sorte de film insupportable et parfaitement indigeste.