Equipe:
Durée : 104’
Genre:
Date de sortie: 18/11/2003
Cotation:
Si vous avez manqué le début:
Les vaillant et les Leaders mènent une lutte acharnée pour la première place sur tous les circuits et toutes les routes du monde de la compétition automobile.
Les 24 Heures du Mans seront l'arène de leur affrontement final...
Notre critique:
Que voilà un produit qu’il est bien calibré! Ronronnant comme un moteur de Vaillante, la douce musique des soupapes de MICHEL VAILLANT le film va en ravir plus d’un. Des dialogues bilingues (français anglais) pour séduire les anglo-saxons, une pointe de Shakespeare en final, des méchant(e)s bien méchant(e)s et un mélange de mysticisme, de modernisme et de jolies filles ne peuvent qu’emporter l’adhésion du plus grand nombre. MICHEL VAILLANT n’est pas un mauvais film, loin s’en faut, mais c’est simplement un film sans caractère artistique. C’est un produit dans la plus pure tradition hollywoodienne qui, on le sait, à fait ses preuves auprès d’une grande partie du public.
Dans la comparaison à la bande dessinée (que ne manqueront pas de faire certains), le film s’en tire bien. Reprenant à grands traits les caractéristiques de s personnages, les situations souvent carrées des scénarios, le réalisme des courses, le film ne se fourvoie que lorsqu’il octroie par moments à Michel Vaillant la stature d’un super-héros (la conduite en aveugle) ou celle d’un James Bond (la conduite sur le lac). Mais il faut bien avouer que ce n’est pas bien méchant.
Alternant un découpage à la tronçonneuse, les plans serrés et des plans larges de paysages idylliques et envoûtants, de la musique classique ou plus contemporaine,Louis Pascal Couvelaire réussit, pour son deuxième long-métrage, une pellicule pas trop mal torchée mais manquant clairement d’inspiration purement artistique. Luc Besson et Gilles Malençon à l’écriture ont pris plaisir à placer quelques climax et retournements de situation pour masquer la linéarité d’un scénario digne des BD de Jean Graton. Ils ont évité les longs dialogues (qui auraient été certainement creux) pour se concentrer sur l’action et sur la jouissance certaine de pouvoir situer l’action sur le site et la vraie course des 24 Heures du Mans.
Gigantesque pub (Total, Michelin et les autres en sortent gagnants…), film produit dérivé de la BD (ou est-ce l’inverse?), MICHEL VAILLANT a donc tout pour plaire sauf peut-être une fin qui se dispute le prix de l’invraisemblance. Tout pour plaire? Certainement pas à un public exigeant en tous les cas…