Hollow Man

Hollow Man

par Eric Van Cutsem
Publié: Dernière mise à jour le

Equipe:
Durée : 112’
Genre:
Date de sortie: 19/09/2000

Cotation:

0 sur 6 étoiles

Si vous avez manqué le début:

L'arrogant Sebastian Caine et son équipe de scientifiques travaillent jour et nuit sur un projet militaire top-secret: l'invisibilité...
Lorsqu'ils réussissent enfin sur une femelle gorille, Sebastian Caine décide que les tests suivants se feront sur lui-même. Malheureusement, tout ne se passe pas comme prévu!

 

Notre critique:

On ne peut pas dire que Paul Verhoeven ait négligé la science-fiction dans sa carrière! Avec ROBOCOP, TOTAL RECALL, STARSHIP TROOPERS, il a prouvé que, non seulement le genre le passionnait, mais qu’en plus il savait mettre ses talents de réalisateur au service de la SF.

Si HOLLOW MAN appartient bien à la science-fiction classique (voir rabachée, puisque plus d’une vingtaine de film ont été tournés sur le thème de l’homme invisible), le scénariste Andrew Marlowe (AIR FORCE ONE, END OF DAYS) a donné au film une double orientation assez surprenante lors de la vision du film… En effet: la première partie de l’histoire commence assez traditionnellement par la description des personnages et par des scènes stupéfiantes de transformation de visible en invisible et vice-versa. Par contre, la deuxième partie (après la décision de Caine de tester lui-même l’invisibilité) bascule dans un film d’horreur aux relents gothiques (l’enfermement final en est l’illustration parfaite), dont la crudité de certaines scènes n’a rien à envier aux films gores des années 70-80! Et bien que ce soit un choix scénaristique, c’est un peu là que la bât blesse, tant à la fin du film on ne parvient pas à savoir exactement quel film on a vu…

Bien sûr, le divertissement a fonctionné, bien sûr les effets spéciaux et leur intégration à l’ensemble du film sont remarquables (2 sociétés s’y sont collées: Sony Picture Imageworks et Tippett Studio), bien sûr la réalisation de Verhoeven n’est pas critiquable, mais ni l’amateur d’horreur pure ni celui de SF des années 50 n’y trouveront leur compte!

Le casting est intéressant par l’absence de super-stars mais par la qualité de jeu des 2 interprètes principaux, qui arrivent à tirer leur épingle du jeu et à crédibiliser des personnages forts caricaturaux. Elisabeth Shue est toujours aussi charmante et parvient décidément à endosser des rôles très différents, tandis que Kevin Bacon (dont le nom – jambon fumé – n’a jamais été aussi approprié que dans une des scènes finales), sourire en coin, est débéquetant d’arrogance et de suffisance.

Pas un mauvais film donc, mais un film dont on sort entre deux eaux, mi-figue, mi-raisin, mi-visible, mi-invisible…