Equipe:
Durée : 108’
Genre:
Date de sortie: 11/06/2002
Cotation:
Si vous avez manqué le début:
Blade, mi-humain mi-vampire, s'est juré d'exterminer jusqu'au dernier les vampires qui ont tué sa mère et l'ont contaminé. Face à lui, un groupe de vampires d'élite: le bloodpack. Dirigé par la jeune Nyssa, une experte en arts martiaux et fille du maître des vampires, cette équipe n'a été formée que dans une seule optique: tuer Blade. Mais aujourd'hui, les priorités ont changé. Une nouvelle menace vient de faire son apparition sous les traits de Jarek Nomak. Ce dernier a été contaminé par un virus contagieux et mortel pour les humains tout comme pour les vampires. Les deux races doivent dès lors unir leurs forces pour éliminer Jarek et ses Reapers, une nouvelle espèce de créatures qu'il a engendrée...
Notre critique:
Voilà un divertissement sanguinolent et gaillardement troussé! Si après MIMIC, le réalisateur Guillermo Del Toro devait encore démontrer le reste de son savoir-faire suivi d’une belle rentrée d’argent dans les tiroirs-caisses de la production, il s’est affranchi de sa tâche avec efficacité. A première vue, le contrat a été rempli outre-atlantique, le film est un honnête succès et le metteur en scène du très joli CRONOS aurait déjà des projets en partenariat avec James Cameron ou encore Francis Ford Coppola. Mais au-delà des sommes et des futurs contrats, il reste cette explosive et friquée série B.
Dans les suites, c’est toujours la surenchère qui prime! Et BLADE 2 ne déroge en rien à cette règle. Le scénario est signé David S.Goyer – un habitué du genre puisqu’il a signé les scripts de BLADE, DARK CITY et du futur GHOST RIDER – et privilégie l’action. Donc plus d’effets spéciaux, plus de combats et plus… de tripes! En voilà un menu fort ragoûtant. Sur un rythme effréné s’enchaînent les affrontements musclés entre les hordes de suceurs de sang. Solidement râblée, efficacement mise en scène par un Del Toro visiblement maître de tous les éléments, cette enfilade de délires martiaux se prend comme une belle torgnole. Et l’infographie de remplacer l’usage des câbles avec un bonheur fort aléatoire. Ainsi, on se croirait perdu en plein milieu d’une partie de Tekken, où les combattant virevoltent dans tous les sens avant d’écraser leurs tatanes en travers de la tronche et de démolir les murs. Et c’est fort amusant!
En confiant la photographie à Gabriel Beristain, Guillermo renouvelle l’imagerie des comic’s à l’écran. Influencées par la bande dessinée Hellboy de Mike Mignola, les couleurs de BLADE 2 touchent au surréalisme avec un certain succès. Mais tout le croustillant réside dans le saignant (si on peut se permettre!). Ainsi les Reapers s’avèrent de redoutables adversaires aux moeurs fort singulières, et offrent quelques joyeux apartés bien gratinées.
Si vous aimez les défoulements basiques joyeusement arrosés, gorgés d’effets spéciaux (sans échapper à une certaine complaisance), totalement irrationnels, qui ne s’embarassent pas de scénario tortueux, BLADE 2 vous procurera sans conteste la pinte de liquide rougeâtre dont vous rêviez depuis votre dernière prise de sang!